mardi 13 août 2019

PRTL2019 Nos églises témoins de temps de malheurs

 La Pastorale des Réalités du Tourisme et des Loisirs de la Paroisse Notre-Dame-de-Lorette en 2019

 

Compte-rendu des deux journées de découverte consacrées au thème :
"Des églises témoins de temps de malheurs"

 

Eglises à livre ouvert

Une centaine de personnes se sont rendues aux 7èmes journées de découverte du patrimoine religieux des 31 juillet et 13 août derniers. Ces visites s’étendaient cette année aux trois paroisses du Nord de la Haute-Vienne et avaient pour thème : « Des églises témoins de temps de malheurs ». Découvrir une église c’est, en quelque sorte, ouvrir et feuilleter un livre… 

Un livre d’Histoire de France, tout d’abord, quand les églises de Blond et d’Azat-le-Ris se dotent de redoutables bouches à feu pour chasser les huguenots à la fin du XVIe s. Livre d’Histoire de l’Europe quand les églises de Rancon ou du Dorat portent les stigmates du conflit entre les rois de France et d’Angleterre .

 

Mais c’est aussi un livre d’Art que les visiteurs ont feuilleté : d’un art savant dont l’élégant saint Roch d’Oradour-Saint-Genest est le témoin, ou d’un art populaire, mais ô combien émouvant, avec saint Sébastien de Rancon . 


C’est encore un livre d’Humanité qui a été ouvert : les larmes de Marie, à Nouic, ou sa main qui tente de réchauffer celle de son fils inanimé, au Dorat. Ces images touchent le cœur de chacun, croyant ou non.

Et c’est enfin un livre de Foi qui a été admiré. Les yeux de Marie de Nouic, tournés vers le Ciel pour prier, ou son regard d’oraison intérieure, au Dorat, témoignent des expressions de foi que les artistes du XVIe ou du XVIIe s., ont observé chez les fidèles en ces temps troublés de guerres, de disettes ou d’épidémies de peste. Par leur art, ils ont invité les hommes et les femmes terrorisés par les événements à se tourner vers Dieu et à lui donner leur confiance. Et aujourd’hui, ces artistes disparus et anonymes nous font toujours la même proposition.

A l’année prochaine pour lire d’autres chapitres du livre de nos églises !

Nicole Raynaud






 

  

Nos églises témoins de temps de malheurs

 

En regardant certaines églises de ces 3 paroisses, on observe avec émotion les stigmates de temps de malheurs : guerres et épidémies. 

En effet, des églises ont conservé des vestiges de fortifications : mâchicoulis, meurtrières, bretèches, échauguettes… Notre région a en effet souffert de la Guerre de Cent Ans et des Guerres de Religion.  Les populations, plongées dans le désarroi lors des passages de troupes, ont été contraintes à fortifier leur église pour se protéger pendant les alertes, mettre à l’abri les vivres et repousser les attaquants depuis le sanctuaire transformé en fortin. 

Ces guerres ont été la cause de misères : terres non cultivées, récoltes massacrées par le passage de troupes… Il s’en est suivi des famines et aussi des épidémies, notamment la redoutable peste apparue en 1356, pendant le Guerre de Cent Ans. En cinq ans, près de la moitié de la population européenne disparaît. Le phénomène restera cyclique dans notre région jusqu’au XVIIIe siècle. C’est alors que la population confie sa prière à des saints intercesseurs : la Vierge de Pitié, saint Antoine, saint Sébastien, saint Roch. Certaines de nos églises ont conservé des statues représentant ces saints personnages.

Deux journées sont proposées en 2019 : le mardi 30 juillet et le mardi 13 août