mardi 4 août 2020

PRTL 2020 A l'ecole des retables.

La journée « Trésor baroque de nos églises » de la Pastorale du Tourisme et des Loisirs a attiré un public nombreux, venu se mettre à l’école de nos retables qui, avec force images et couleurs mettent en scène la Présence réelle du Christ dans le tabernacle.



Les curés du XVIIe s, concepteurs de ces retables, ont su s’adapter à leur peuple. A Saint-Sornin-la-Marche, où les fidèles sont très attachés aux dévotions de Pont-Saint-Martin, l’autel met en scène Martin donnant la moitié de son manteau à un pauvre pour culminer sur le Christ donnant toute sa vie par sa Passion. A Montrol-Sénard, où la population rurale craint les épidémies des hommes et des troupeaux, le retable montre Pardoux, protecteur des animaux et Roch, guérisseur de la peste. Mais à Mortemart, où les fidèles, frères carmes et seigneurs, ont une foi éclairée, sont présentés Charles Borromée, artisan du Concile de Trente, sainte Thérèse d’Avila, réformatrice des Carmes, ainsi que Roch rappelant que ruraux, moines et seigneurs sont égaux devant les épidémies.

Les retables invitent aussi l’homme d’aujourd’hui à centrer sa foi sur le Christ. Et l’abondance du décor naturaliste ne l’inviterait-elle pas à maintenir la biodiversité ? 

Ces meubles, parfois richement sculptés et aux couleurs vives s’inscrivent dans le courant exubérant de l’art baroque du XVIIe siècle. Ils ont été produits généralement par des artistes locaux. Ils correspondent à la lente mise en application du Concile convoqué à Trente, au Nord Est de l’Italie par le pape Paul III en 1545.

La mise en œuvre de ce Concile s’est poursuivie peu à peu et a permis de produire jusqu’au Concile de Vatican II de 1962, de lourdes chasubles, échancrées pour les bras et  richement décorées qui remplissent encore les sacristies de nos églises.